Après Les clones, la Compagnie Choc Trio poursuit son  travail original, mêlant l’univers burlesque qu’elle affectionne à un univers  sonore et musical sans paroles .

C’est drôle, c’est musical et ça appuie un peu là 

où ça fait mal …

Avec Claude CORDIER et Pierre MOULIAS

Ecriture: Claude CORDIER et Priscille  EYSMAN
Mise en scène: Priscille  EYSMAN
Création lumière et régie : Marc DEROCHE

Direction clownesque : Dominique COMMET 
(Clown Kitch Compagnie – Onesse et Laharie - 40)
Chorégraphie : Karine Maïna BRIGEON
(Compagnie  Pois Chiche – Poitiers - 86)
Décors et mécanismes : Claude CORDIER
Patine du métronome et des accessoires :  Laure COTIN Création son : Emmanuel FAIVRE

Note des auteurs :

En mettant en scène deux personnages clownesques que tout oppose à première vue, ce spectacle est une fable burlesque sur les entretiens d’embauche.

Dans un contexte de crise sociale, nous souhaitons montrer jusqu’où peut conduire la quête d’un travail et les actes extrêmes engendrés par ce besoin vital. Nous décrivons également le cynisme d’un employeur restant insensible au génie et à la compétence du candidat qu’il a en face de lui, ne voyant que la rentabilité des employés pour son entreprise. Nous souhaitons, enfin, mettre en lumière les similitudes existant entre le monde de l’ouvrier et celui de l’artiste.

Note de mise en scène : 

Avec cette nouvelle création, la Compagnie Choc Trio poursuit sa quête d'une forme artistique très originale, créant un langage gestuel, musical et sonore dont les codes remplacent ceux d'un texte traditionnel.

A partir de la situation initiale exposée par les entrées clownesques, nous voyons évoluer les personnages et leur relation, ainsi que celles entretenues avec le public venu assister à l'audition et avec un certain «Big Boss», président du Jury imaginaire dont on suggère la présence par un stratagème visuel et auditif.

Le langage visuel est très important. Les deux protagonistes sont muets, victimes d'un système social qui les écrase et dans lequel ils se débattent, justifiant ce choix d'un langage non verbal, où le mime, la gestuelle et la chorégraphie s'imposent comme des disciplines maîtresses leur permettant d'exprimer sentiments et émotions.

Une dramaturgie simple, construite avec sensibilité, finesse et précision, marquée par l'absurde, le surréalisme et la poésie du burlesque, met en valeur ces personnages clownesques, leur fantaisie, leur nature.

La musique, au service de la dramaturgie, transpose et fait exister les ressemblances et les dissemblances entre leurs univers professionnels. Nous avons ainsi écrit une partition sonore, riche jusque dans le moindre de ses silences avec onomatopées, percussions sur objets détournés et bandes son. Elle se compose également de musiques jouées en direct aux saxophones baryton et soprano, à la guitare et avec un métronome géant, la «valise» de Monsieur Maurice, instrument original renfermant tout un système électronique (échantillonneur, capteurs midi, boite à rythme etc…). Le répertoire balaye un large spectre: de Mozart à James Brown en passant par quelques compositions originales. 

Le choix d’un travail avec seulement deux interprètes est nouveau pour cette création, et part de l’envie d’aller plus loin dans le travail burlesque et théâtral en développant et poussant au maximum la dualité entre ces deux personnalités artistiques et humaines, sans pour autant agir au détriment de la musique. Pour nous assister dans ce travail, nous avons demandé à un collaborateur artistique d’assurer la direction d’acteurs et avons choisi un clown avec lequel les deux interprètes ont déjà entamé un travail de formation clownesque, Dominique Commet de la Clown Kitch Cie. 

Evoluant dans un univers évoquant la bande dessinée et donnant une grande importance au mouvement et au visuel, ils ne font qu’un avec leurs instruments ou accessoires et se jouent de la contrainte imposée par l’interprétation tout en se déplaçant dans l’espace scénique. Ce travail a été fait en lien étroit avec notre chorégraphe, Karine Maïna Brigeon. 

La scénographie évoque un plateau de théâtre mis à nu pour une audition et avec un décor en construction. Elle a été pensée pour confronter l'univers ouvrier à l'univers artistique en permettant progressivement de les faire s'entrecroiser et de briser les frontières. Lumière, son, accessoires et éléments de décor sont source de surprises et découvertes permanentes.

Dans L'Odition, spectacle tout public désopilant, les deux augustes permettent d'aborder le sujet social de l'emploi avec une certaine légèreté et une justesse de ton dans un état d'esprit sensible et universel, permettant plusieurs niveaux de lecture, et donc accessible également aux enfants.
Sous la forme d'une fable construite de façon pyramidale, le clivage professionnel entre les mondes artistiques et ouvriers devient un fantasme qui explose littéralement, au propre et au figuré, avec un hommage final au cirque de piste.

Priscille EYSMAN - Metteur en scène 

La scénographie de ce spectacle permet d'adapter nos conditions techniques aux lieux
théâtraux dans leur diversité
ainsi qu' aux lieux non équipés.